Préparer sa retraite est primordial pour anticiper une diminution des revenus, une fois que l’on quitte la vie active. Une pension de base est certes versée par les caisses publiques, mais les réformes qui pourraient avoir lieu dans les années à venir pourraient altérer la qualité de la rente qui en est issue. La souscription à un produit d’épargne complémentaire permet de maintenir un certain niveau de vie et ce, grâce aux rentes viagères. La souscription au nouveau Plan d’épargne retraite PER est encouragée par l’État, au moyen de l’intégration de certaines nouveautés issues de la loi PACTE. Ainsi, quelles sont les différentes solutions pour alimenter son PER ?
Les différents types de versement selon sa situation professionnelle
Parmi les nouveautés de la loi PACTE : la portabilité de l’épargne. Le PER s’organise en effet en 3 compartiments, selon la situation professionnelle de l’épargnant. Ceux-ci sont les suivants :
- pour le grand public et les travailleurs indépendants : le PER individuel (PERIN). Les versements proviennent du souscripteur lui-même et peuvent être libres ou programmés (les détails dans le paragraphe suivant)
- pour les salariés : le PER collectif (PERCOL). Le PER est alimenté par l’employeur, par le biais des intéressements, des participations et des abondements, ou encore des congés non pris et des CET. Le salarié, quant à lui, pourra aussi y rajouter ses versements volontaires
- pour les cadres et dirigeants d’entreprise : le PER catégoriel. Les versements proviennent de l’employeur et sont des cotisations obligatoires. Cela en plus de ceux du titulaire du plan, c’est-à-dire les versements volontaires
Le but est d’optimiser l’alimentation du PER qui tiendra compte des intérêts et du rendement du contrat par rapport à la distribution de rentes viagères à terme. Pour rappel, la sortie intégrale en capital fait aussi partie des nouveautés du plan.
Les différents types de versements volontaires
On distingue les versements libres et les versements programmés qui se caractérisent comme suit :
- les versements libres : le souscripteur cotise à son propre rythme, en ce qui concerne la fréquence des versements et leur montant. Ces derniers peuvent être effectués par prélèvement ou réglés par chèque.
- les versements programmés : ils sont généralement réalisés tous les mois et permet de se constituer une épargne de manière régulière, voire « forcée ». Ce qui a pour but d’augmenter la qualité du capital ou de la rente à terme. Il vaut donc mieux définir à l’avance le montant à épargner en se fixant un objectif fixe tous les mois. Demander à réaliser un virement programmé ou un prélèvement automatique peut être une solution intéressante permettant de réaliser ces versements de manière systématique et sans prise de tête.
La simulation est donc de mise, afin d’optimiser l’alimentation de son PER. Pour cela, l’épargnant peut se servir des outils de calcul en ligne ou se rapprocher d’un conseiller financier afin d’obtenir des recommandations entièrement personnalisées.
Le choix du régime fiscal auquel les versements sont soumis
La loi PACTE a également prévu des nouveautés en ce qui concerne le choix du régime fiscal auquel les versements sont soumis. Il s’agit de la déduction ou non de ces derniers (déduction du revenu professionnel ou du revenu global. C’est en fonction des objectifs à terme, ou encore de la situation fiscale actuelle que le choix sera déterminé. Pour un épargnant fortement imposé, le choix de la déduction lui permettra d’alléger ses impôts. Le régime fiscal applicable au moment de la perception des rentes ou de la sortie en capital sera donc fonction du régime choisi en ce qui concerne la fiscalité de ses versements. Faire appel à un conseiller financier se révèle avantageux afin de choisir la meilleure option, en adéquation avec sa situation.